© 2023 Fléau social – Made with 💟 par Éluette Design
Les membres du collectif animent régulièrement des ateliers de transmission en lien direct avec les outils que nous avons forgé : protocoles d’improvisation en vue d’écritures de plateau collectives, transposition de l’archive à la scène, écritures de l’intime et du politique dans le jeu, expérimentation des méthodes d’organisation collective (comme la sociocratie), etc. Ces ateliers peuvent s’adresser à tous les publics, des plus amateurs aux plus confirmés.
Nous pratiquons une pédagogie bienveillante où les participant·es peuvent traverser les ateliers de manière sereine et constructive. Nous essayons de partir du principe que nous avons aussi des choses à apprendre en tant qu’intervenant·es et en ce sens nous laissons aussi les participant·es nous faire des propositions et des retours sur le travail.
Nous mettons un point d’honneur à incarner une communication claire et à la demander à nos publics. Par exemple nous nommons les rapports de force, quand ils existent, ainsi que les biais de perception, notamment dans les conflits, pour en faire des endroits de rencontre et de dialogue.
Ces ateliers sont pour nous des endroits qui doivent faire du bien, nous avons donc à cœur de créer d’y créer un climat de sécurité afin de libérer l’audace et la créativité qui réside en chacun·e de nous.
Au fil de nos rencontres, nous avons imaginé nos ateliers de médiations sous la forme de différents modules, adaptés en fonction des besoins et du projet de partenariat.
Ces modules ont pour objectifs pédagogiques :
Ce module d’ateliers a pour objectifs pédagogiques de développer l’expression, le rapport à l’oralité, de renforcer la cohésion de groupe et d’améliorer la confiance en soi des participant·es.
À travers une série d’exercices et de protocoles (jeux, improvisations, écriture, moments de dialogue collectifs, …), les élèves apprendront à faire du théâtre à partir de leurs expériences personnelles. Nous nous servirons de tous ces outils pour développer un imaginaire autour des oppressions et des moyens de s’en défendre par le jeu et l’humour.
Nous proposons un atelier de 3 heures réparti comme suit, mais chaque atelier est co-construit avec la structure qui nous missionne :
Ces exercices amusants ont pour but de découvrir ou de développer les outils théâtraux (voix, corps…) et de donner goût à une pratique organique avant tout.
Exemples : balle des prénoms, zip zap, échauffement de la voix, exercice d’expression corporelle en musique, déplacements dans l’espace, jeu du killer, exercice des chaises…
Cette étape est bien sûr à relier au propre travail d’auto-archivage du collectif Fléau social. Il s’agit en tout cas de tirer des fils pour parler de soi et pour s’emparer de la dimension poétique, ludique aussi, du récit de soi. L’idée pour nous est d’utiliser des moyens détournés, les moyens du jeu, pour libérer la parole ou permettre une échappée.
Exemples : présenter un objet à soi et raconter son histoire, rapporter le récit d’un autre en essayant d’être le plus fidèle possible à son histoire, raconter par binôme un souvenir…
Le travail d’un texte choral entrera en écho avec les séquences précédentes. Ce sera une confrontation à la littérature dramatique à travers une pratique organique, technique et surtout collective. Nous aimons généralement clore nos ateliers avec des pratiques collectives.
Exemples : extraits de Paresseux sans tête de Benjamin Collin, Loud de Pierre Koestel…
Nous proposons un atelier de 12 heures réparties ainsi, mais chaque atelier est co-construit avec l’équipe enseignante ou l’institution qui nous missionne :
Cette séance introductive a pour but de se présenter, de constituer un groupe et de se familiariser avec la matière et les outils dont nous allons nous saisir dans les séances suivantes (pratique du jeu d’acteur, manipulation d’archives visuelles et textuelles…). Nous orienterons donc cette séance autour d’exercices ludiques de théâtre dans un premier temps.
Puis nous nous familiariserons avec les archives à travers de petites enquêtes ludiques : à partir d’une banque d’archives, retracer en quelques étapes la trajectoire ou la chronologie d’un personnage historique ; retrouver les traces d’une anecdote marquante…
Exemples : balle des prénoms, zip zap, échauffement de la voix, exercice d’expression corporelle en musique, déplacements dans l’espace, jeu du killer, exercice des chaises…
À partir des outils explorés dans les deux premières séances, nous poursuivons l’expérimentation. Un temps de bilan viendra conclure cette séance.
Ce module s’adresse à des artistes professionnels ou à des élèves en formation d’acteur·ice. Il a pour objectifs de partager des processus de création de plateau et de parcourir les « méthodes » de la compagnie dans un format laboratoire. Sur un temps plus long et avec un public familier des outils théâtraux nous développerons un stage centré autour des pratiques d’écritures de plateau. Nous animerons des temps d’improvisation qui laisseront place à des moments d’écriture. Les allers-retours entre la table et la scène permettront de faire apparaître des processus que les élèves pourront se réapproprier dans leurs pratiques personnelles.
Artistique:
Louise Bernard : 06 76 35 91 17 / Camille Seitz: 06 42 04 31 20
Production:
Louv Barriol : 07 82 06 88 58
Le projet est né des différents voyages effectués au Cameroun par Aez Pinay.
Au cours des deux dernières années, et dans le cadre de sa recherche, il est allé à la rencontre des artistes de son pays d’origine avec une question en tête : Pourquoi les artistes de la diaspora afrodescendante et les artistes du continent se rencontrent si peu dans le paysage de la création artistique internationale ? Quels discours, quels partis pris créatifs émergeaient de ces rencontres si artistes diasporiques et artistes du continent se rencontraient et mettaient en commun leurs perspectives politiques et artistiques dans une création ? Quelle forme prendrait ce dialogue si enfin, nous nous adressions les un.es aux autres, à qui nous adresserions nous pour dire le fruit de cette rencontre ?
Pour tenter d’ouvrir la possibilité de ces questionnements, Aez Pinay a organisé un premier laboratoire, en octobre 2022 à l’Espace Labo (Cameroun). Ce laboratoire était majoritairement à destination de femmes, celles-ci étant très souvent éloignées des sphères décisionnelles du monde culturel.
C’est à la suite de cette première rencontre qu’est né le désir de créer ensemble un objet plus grand, avec des artistes Camerounais·es.
L’envie commune a donc été de travailler autour du chef d’œuvre de la littérature subsaharienne qu’est L’aventure ambiguë de Cheik Hamidou Kane. À lui seul, ce texte contient des points d’accroche caractéristiques des trajectoires qui fondent l’expérience d’être noir : l’immigration, la question postcoloniale, celle de l’intégration, le racisme, la fascination d’une culture occidentale ou africaine, ou le fantasme de l’autre (entre ceux qui rêvent de venir en Europe et ceux qui fantasme un retour en Afrique).
Ce projet a été accompagné et subventionné par la structure Belge I SEE YOU et par la Commission internationnale de Théâtre Francophone (CITF).
On dit que ! est une commande de l’École de Théâtre de Lyon autour de la création du spectacle l’Homosexualité, ce douloureux problème. L’idée était d’expérimenter les outils de communication sociocratiques avec des adolescent·es afin d’éprouver la création collective. Nous avons largement exploré avec eux la réécriture à partir de textes et d’archives autour de la thématique de “la rumeur”, avec le texte On dit que Josepha de Gwendoline Soublin comme colonne vertébrale du projet. L’aventure avait été si réjouissante en 2022 que l’école nous a fait une seconde commande avec les élèves-comédien.ne.s en 2023. Nous avons pu y aborder d’autres thématiques, plus intimes, en se lançant cette fois-ci dans l’écriture en réseau.
A la rentrée 2025, le collectif intègre le programme Théa, action nationale d’éducation artistique coordonnée par l’OCCE. Ce dispositif tisse des liens concrets entre autrices contemporaines, artistes intervenants, enseignants et élèves du premier degré.
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